Baromètre des affaires avril 2023 partie 3
PERSPECTIVES D'AVENIR
Malgré la faiblesse des ventes et les conditions climatiques difficiles, les détaillants de chaussures ne baissent pas les bras! Au contraire. En mars, 58,3% des détaillants jugeaient la situation défavorable et 33,4%, neutre. En outre, les prévisions étaient plus proches du statu quo (47%) et moins positives (40%).
En avril, l'humeur est beaucoup plus positive, avec 30% d'avis défavorables et 62% d'opinions neutres. Mais les prévisions sont beaucoup plus positives: 54% espèrent un statu quo et 38% une amélioration.
Conformément à ces raisonnements, l'enquête mensuelle de la Banque nationale auprès des consommateurs est très positive: l'indicateur de confiance des consommateurs a augmenté en avril. Il a même légèrement dépassé la moyenne à long terme, ce qui n'avait pas été le cas depuis plus d'un an. Le renforcement de la confiance s'est reflété dans toutes les composantes. Les consommateurs ont exprimé un peu plus d'optimisme quant à l'évolution macroéconomique attendue en Belgique et ont sensiblement revu à la baisse leurs craintes d'une recrudescence du chômage au cours des 12 prochains mois.
Il s'agit là d'une bonne nouvelle provenant d'une source inattendue.
réductions ET SOLDES
Les réductions et les promotions sont actuellement beaucoup moins explicites qu'elles ne l'étaient avant le Corona. Les détaillants font attention à leurs sous et les remises offertes aux clients ont pour seul résultat de diminuer les bénéfices.
On observe même une polarisation. Certains collègues – la majorité – adoptent une nouvelle attitude: fini les réductions en cours de saison, uniquement du bouche-à-oreille pendant la période d'attente et des soldes exclusivement pendant les mois de juillet et janvier.
Une petite minorité, souvent avec la corde au cou, casse déjà les prix pendant la saison, parfois même avec des 'réductions de mi-saison' pouvant aller jusqu'à -50%. Les succursales sont plus promptes à offrir des petites réductions et des promotions spéciales, mais cela peut se faire sans trop affecter les bénéfices car les marges sont complètement différentes dans les grandes chaînes.
"Faire en sorte que les saisons de vente correspondent davantage aux conditions météorologiques réelles" est un souhait souvent entendu. Malheureusement, il n'est pas réalisable car l'ensemble de l'industrie de la mode dans le monde vit au même rythme, et un pays ou même un secteur ne peut pas briser ce rythme.
Actuellement, l'amélioration des conditions météorologiques est la plus grande demande et le plus grand espoir de tous: les consommateurs et les détaillants n'attendent que ça.
